Internat, profs, relations entre élèves

Souvenirs d’une époque

De leur scolarité au lycée de Nevers, devenu lycée Jules-Renard, en 1958, Jean Frébault, Danièle Legris (devenue sa femme) et Jacques Chaudenson en gardent de bons souvenirs. Des relations entre élèves aux cérémonies de remises de prix.

Filles et garçons, le rendez-vous attendu. Dans les collèges et lycées, filles et garçons ont été séparés jusqu'en 1962. Leur année de Terminale était la première année où Jacques, Danièle, Jean et leurs camarades étaient dans une classe mixte. « Depuis la 6 e à la Première, on ne croisait les filles que sur le chemin entre l'internat [ rue des Francs-Bourgeois] et le lycée [ à l'emplacement du Palais de Justice] », se souvient Jean Frébault. Un moment de tension pour les surveillants : ils étaient attentifs à ce que les petits papiers ne circulent pas entre les élèves.

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La classe de Terminale “math élem” en 1958-1959.? - photo dr 

Cérémonie de remise des prix. Tous les ans, lycéens et collégiens avaient droit à une remise de prix au Petit Théâtre, pour récompenser les meilleurs. « Il fallait y aller même si on n'était pas concerné », se rappelle Jean. Les élèves chantaient la Marseillaise. « C'était tellement solennel qu'on donnait des gants blancs, aux élèves, pour prendre les livres », se souvient Danièle.

Des profs « exceptionnels ». « À l'époque, on avait un enseignement général riche. Danièle faisait même du grec », note Jean. « On était fiers parce qu'on avait des profs exceptionnels et qu'on avait la chance de faire des études. »

Du centre au Banlay. Le lycée de Nevers a déménagé du centre-ville au Banlay, en 1958. Dans des locaux neufs. « À l'époque, pas grand monde vivait au Banlay », remarque Danièle. Le chantier n'était pas tout à fait terminé. « On a essuyé les plâtres », sourit Jean. « Mais ce nouveau lycée apportait une image de modernité. »